Bookstagram, Booktok… quand les livres viennent à la rencontre de la nouvelle génération
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Pour François Delporte, co-fondateur de l’application Rocambole conçue pour éditer des séries littéraires, tout est parti de Booktube, concept existant depuis plusieurs années déjà sur la plateforme YouTube. Il consiste à partager des critiques sur des lectures personnelles et à recommander ou non des livres à ses abonnés. Très souvent les lectures tournent autour de la littérature fantastique et young adult.
Avec le succès grandissant d’Instagram est apparu bookstagram. Ce concept a pour avantage de toucher un public plus large et surtout plus jeune. Et bien qu’il constitue un pari risqué, bookstagram rencontre un succès sans précédent sur la plateforme avec 60 millions de hashtags comptabilisés en 2018.
En ce qui concerne Booktok, Rocambole cherche à toucher un public encore plus jeune, notamment les moins de 25 ans. » On est sur une pastille de 45 secondes de vidéo très focalisée sur l’émotion » explique François Delporte. » On va aller chercher l’authenticité et l’émotion. À ce moment-là on sera sur une tranche d’âge un peu plus jeune : moins de 25 ans, même si Tik Tok évolue. « . Depuis que le phénomène est apparu outre Atlantique il y a environ un an, Booktok comptabilise à peu près 6 milliards de vues. » En termes d’acquisition payante, la campagne Booktok est la meilleure opération qu’on ait jamais faite « .
Quand on lui demande si ce nouveau mode de communication a un impact sur le rapport des plus jeunes à la lecture, François Delporte n’en doute pas une seconde. » Bien que la lecture soit une activité solitaire, on a toujours envie de partager son avis. De ce fait dans l’industrie du livre, plus de 90% des lecteurs achètent un livre sur recommandation. On retrouve ce même phénomène avec le mouvement Tik Tok qui sera une recommandation d’influence. Les gens qui nous inspirent par leur parcours vont toucher une génération qui est plutôt hors du circuit de recommandation su le livre. On est face à des gens qui s’inspirent beaucoup des recommandations des influenceurs, y compris en ce qui concerne les livres. Ça permet à nouveau de recréer une relation avec la lecture qui avait été brisée il y a quelque temps. «
Le phénomène se confirme du côté des libraires qui voient un public plus important affluer pour des signatures quand un influenceur est impliqué. Les millennials font définitivement partie d’une génération avec des codes différents. » On n’a pas les mêmes codes de recommandations, pas les mêmes codes de contenus, pas les mêmes codes de notoriété. Les jeunes ne vont peut-être pas être intéressés par celui qui a eu le prix Goncourt mais par celui qui a eu la dernière récompense YouTube des 1 million d’abonnés. Les références changent. « .
C’est en se basant sur ces nouveaux codes que Rocambole a pensé sa dernière campagne de communication. La plateforme de lecture de série a ainsi imaginé une mise en scène avec dix influenceurs qui se retrouvent sur une île et qui meurent un par un. Il s’agit alors pour les lecteurs de trouver le tueur avec pour récompense à la clef, l’acquisition d’une PlayStation 5. » On a designé quelque chose de spécifique pour cette cible essentiellement 18-25 ans. On s’inspire tout de même de grands classiques, là avec du Agatha Christie, mais avec des codes attendus par la jeune génération « .
Le but de ces formats est d’inciter les jeunes à se rediriger vers la lecture. Selon François Delporte, dans la dernière étude réalisée par Rocambole, 2 utilisateurs sur 3 affirment lire plus depuis qu’ils sont inscrits sur la plateforme. » Les gens se remettent à la lecture parce qu’on leur propose ce petit marchepied comme dans la série ‘Buzz mortel’ « .
Aujourd’hui, la plateforme enregistre un épisode lu toutes les vingt secondes. En termes de volumétrie cela représente environ 75 000 épisodes lus par mois. » L’objectif pour la suite est de multiplier les chiffres par dix d’ici douze mois. D’ici 5 ans, Rocmabole à l’ambition de convaincre 1 million de personnes abonnées « .
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